La Trouée d'Arenberg, un tronçon emblématique et notoirement difficile avec son revêtement en pavés classé cinq étoiles, contribue chaque année à construire la légende du Paris-Roubaix. Qu'il s'agisse de sa complexité, des dangers de chute qu'elle présente ou des tactiques audacieuses déployées ici.
« On ne peut pas remporter Paris-Roubaix grâce à la trouée d'Arenberg, mais on peut laisser passer sa chance » Cette citation, adoptée avec enthousiasme par tous les participants à l'Enfer du Nord, résume parfaitement toutes les difficultés de cet endroit : des pavés irreguliers disposés au temps de Napoléon Ier sur une distance de 2 300 mètres, le danger constant de chuter, et sa dramatisation lui ont valu une renommée.
La trouée, également appelée « Drève des Boules d'Hérin », apparaît pour la première fois sur le circuit du Paris-Roubaix en 1968 grâce à l’initiative de Jean Stablinski. Ancien mineur originaire de Wallers-Arenberg et maintenant un coureur cycliste professionnel, il est chargé par les organisateurs de la course, notamment Jacques Godget, de dénicher de nouvelles sections pavées. Aujourd’hui, une stèle honore sa mémoire juste avant l'entrée de cette fameuse section d'Arenberg, qui est mondialement célèbre depuis lors.
Outre une modification du parcours en 2005 en raison des dangers potentiels dus aux activités souterraines, la section d'Arenberg est restée dans le circuit malgré les risques. Classée comme étant partie intégrante des zones bitumées à cinq étoiles (c'est-à-dire le niveau maximal de difficulté), elle se trouve aux côtés des secteurs de Mons-en-Pévèle et du Carrefour de l'Arbre.
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Un endroit pour les attaques et les chutes
L'essai majeur du tronçon d'Arenberg repose sur la vitesse à laquelle les cyclistes atteignent cet endroit, souvent autour des 60 km/h. Ils se pressent au sein du groupe principal afin de s'y engager dans une posture avantageuse. Avant 2023, ils étaient obligés de passer par un carrefour ferroviaire avant de foncer droit devant eux dans cette allée prolongée qui divise la forêt en deux parties.
Nombreux ont été les assauts et les accélérations lors de cette étape. À l'édition récente de 2024, c'est dans ce secteur que Mathieu Van der Poel a jeté les fondements de sa victoire à Roubaix, en distançant le groupe principal grâce à ses efforts sur le vélo.
Il y a également eu plusieurs accidents au cours de son histoire. Le dernier remonte à 2023 et a coûté sa place de champion en titre à Dylan Van Baarle. Au fil des ans, certains cyclistes ont pris des risques considérables sur le tronçon d'Arenberg lors de l'édition de Paris-Roubaix. Par exemple, Philippe Gaumont s'est retrouvé avec une fracture du fémur après avoir heurté un clou pendant la compétition. Pour prévenir tout incident similaire, divers groupes consacrent chaque année leurs efforts à nettoyer soigneusement tous les secteurs recouverts de pavés de cette épreuve.
En 2024, suite à une requête présentée par le Syndicat des Coureurs, l’organisme en charge a décidé de procéder comme suit : a essayé de résoudre le problème de vitesse en ajoutant un virage serré Ce dimanche, les participants emprunteront de nouveau un circuit inexploré au cœur des anciennes zones minières.
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