Suite à sa percée en Chine et au Mexique, Tesla se tourne maintenant vers l'Europe avec son système de conduite entièrement automatique FSD (Full Self-Driving). Dans une vidéo récemment diffusée par Tesla Europe, l'entreprise annonce que son système est en mesure d'être mis en œuvre, "attendant uniquement l'autorisation réglementaire". Le véhicule mis en scène, un Model Y Il évolue dans les ruelles d'Amsterdam tout en maîtrisant des croisements compliqués, ainsi qu'en interagissant avec des cyclistes, des piétons et des trams, tout cela sans aucune présence humaine apparente. Cette version serait la 12 du FSD, conçue selon une méthode exclusivement visuelle, ne nécessitant ni Lidar ni Radar. Ce système fait appel à une caméra intérieure pour assurer que le conducteur maintient son attention sur la voie.
En réalité, malgré les avancées technologiques, le FSD n'est pas complètement indépendant. C'est toujours un système supervisé par des êtres humains, et sa conception demande une quantité importante de données. Afin d'y arriver, Tesla essaie de développer son programme en lançant récemment sa nouvelle version du "Programme Accès Précoce". Cela vise à autoriser un plus grand nombre de chauffeurs à expérimenter les dernières innovations avant qu'elles ne soient disponibles pour tous.
Comment Tesla esquive les obstacles réglementaires ?
Bien sûr, voici votre texte réécrit : À première vue, l'Europe est incluse dans la stratégie initiale du FSD dévoilée par Tesla au mois de septembre précédent, avec une mise à disposition prévue pour le début de l'année 2025, simultanément avec la Chine. Cependant, cette annonce était assortie d'une clause cruciale : « sous réserve des approbations réglementaires ». Sachant que les processus décisionnels en Europe concernant ces nouvelles technologiques peuvent être particulièrement longuets, il faudra probablement mettre en place diverses stratégies afin d'accélérer ce processus. Tesla aurait repéré un vide légal : inscrire provisoirement le FSD dans la catégorie des technologies expérimentales exemptées de réglementation. D'après les données accessibles, la firme aurait opté pour les Pays-Bas afin d'évaluer cette méthode. Ce territoire dispose d'un environnement réglementaire moins contraignant par rapport à ceux des pays limitrophes concernant le véhicule autonome. L'RDW (Rijksdienst voor het Wegverkeer) est mentionné dans ce contexte. L'autorité néerlandaise chargée de la supervision des véhicules a instauré un système d'exemptions afin de permettre l'essai sur des voies publiques. à condition que ces essais soient établis comme étant sécuritaires.Cette mesure pourrait ainsi permettre à Tesla de recevoir une permission provisoire aux Pays-Bas, ce qui pourrait en outre faciliter d'éventuels autres tests au sein de l'Union européenne.
Cependant, l'UE applique des exigences rigoureuses pour la certification de technologies telles que le FSD : elle exige une vérification logicielle approfondie, une doubleur sensorielle, une surveillance humaine indispensable et un cadre légal détaillé en cas d'accident. Des régulations qui rendent peu probable une certification avant la fin de la décennie, tel que le désirerait Elon Musk. De plus, les récentes difficultés rencontrées par le FSD en Chine ne sont peut-être pas rassurantes. Une vidéo ayant connu un succès fulgurant au tout début du mois de mars. Montrait effectivement que durant une seule nuit, 7 infractions ont été détectées. De plus, pour former son IA, Tesla l'alimente avec des vidéos locales du trafic... une approche qui est encore actuellement restreinte.
Lisez l'article publié dans L'Automobile Magazine.