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Pour ce qui est de Paris-Roubaïla, les cyclistes sont régulièrement confrontés à la boue, fréquemment aux rafales de vent et principalement à une épuisante série de kilomètres sur des sections en pavés. Le journal "L'Equipe" présente le profil typique des gagnants de cette « Enfer du Nord », avec ses changements depuis 1950 jusqu'à nos jours. Détenant deux titres consécutifs, Mathieu Van der Poel paraît particulièrement adapté à cette course, beaucoup plus que Tadej Pogacar.

Au cours de ses 121 éditions, l'épreuve Paris-Roubaix a accueilli des milliers de coureurs qui se sont élancés sur ses célèbre pavés, chaque participant rencontrant un parcours semé d'espoirs et parfois de défis variés. Dès 1950 (année où les informations concernant le poids et la taille ont commencé à être enregistrées), 74 éditions se sont déroulées, récompensant 52 coureurs distincts. au Stade Vélo à Roubaix. Bien que les caractéristiques physiologiques des gagnants aient changé au fil du temps, certaines tendances concernant leur poids et leur taille sont apparues.

En calculant la moyenne du poids et de la taille des 74 lauréats, l'individu type couronné comme "reine des classiques" atteint une hauteur d'environ 1,81 m pour un poids de 75,24 kg. Cette description physique est presque identique à celle de ce dernier. coordinateur de l'épreuve, le Belge Roger de Vlaeminck (4 victoires en 1972, 1974, 1975 et 1977 ; mesurant 1,80 m pour un poids de 74 kg), ce qui le rend significativement plus massif comparé à ceux des récents gagnants du Tour.

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Neuf kilos de plus que le gagnant du Tour de France

Comparativement, de 2010 à 2024, le vainqueur du maillot jaune au Tour de France avait une taille moyenne de 1,81 m pour un poids n’excédant que les 66 kg. Cette variation d’environ dix kilogrammes trouve son explication dans la nature vallonnée de l’épreuve de Paris-Roubaix. Sur ses surfaces plates et pavées, le poids devient moins gênant comparativement à une course qui comporte des pentes. Ainsi, la puissance est cruciale, mais l'importance du rapport poids-puissance est moindre. En outre, un poids supplémentaire assure une meilleure stabilité sur les pavés, particulièrement dans des conditions ventées et boueuses. Ce qui est prévu pour dimanche .

En termes de taille, la tendance s'oriente vers une moyenne proche du mètre quatre-vingts et un peu plus grand encore. Près de la moitié des anciens champions avaient une hauteur comprise entre 180 et 184 cm. Concernant leur poids, environ deux tiers des précédents gagnants étaient pesés entre 74 et 80 kg. Le Suédois Magnus Bäckstedt, victorieux surprenant en 2004, reste l’unique cas dépassant les 86 kilos avec ses 98 kg pour 1,93 mètres. Cette anomalie concerne cependant un cycliste ayant obtenu seulement une victoire lors d’une classique durant toute sa carrière.

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Avant 1970, ce sont les silhouettes plus petites qui l'emportaient, mais aujourd'hui, c'est les athlètes robustes qui dominent.

Pourtant, après plus de 70 ans de compétition, les caractéristiques des cyclistes participants et des spécialistes des pavés ont changé. Chaque décennie, jusqu'aux années 1990, voyait triompher des coureurs plutôt minces dans cette discipline. Cependant, au cours du début du XXIème siècle, c'est la domination de cyclistes plus robustes et également plus grands qui est apparue. Cette tendance générale n'a pas manqué d'être affectée par les succès successifs de Tom Boonen (en 2005, 2008, 2009 et 2012). Celui-ci avait une taille impressionnante de 1,92 mètres pour un poids de 80 kilos.

Effectivement, la taille moyenne des gagnants par décennie s'est accrue d'environ 6 cm entre les années 1980 et les années 2020.

Voici quelques observations concernant les caractéristiques individuelles des cyclistes distingués. Parmi ceux mesurant moins d'un mètre soixante-dix, tous ont remporté leur titre avant 1970. En ce qui concerne les athlètes de haute stature, tous ceux dépassant les 1,90 mètres (comme Terpstra, Hayman, Boonen, Bäckstedt et Van Summeren) n'ont obtenu leurs victoires qu'au cours du siècle en cours.

Mathieu van der Poel (1,84 m ; 75 kg) face à Tadej Pogacar (1,76 m ; 66 kg)

Bien que l'affrontement entre Van der Poel et Pogacar soit attendu sur la voie de Roubaix ce week-end, les chiffres pourraient bien avoir désigné le gagnant. À 1,84 m et 75 kg, le cycliste d’Alpecin-Deceuninck correspond le mieux à la moyenne des précédents vainqueurs. Défait par le Slovaque de l'équipe UAE Team Emirates au Tour des Flandres, il tentera de s'imposer comme champion du Paris-Roubaix pour la troisième fois.

Malgré sa grande forme, Le champion du monde est considéré comme un léger parmi les pavés de l'Enfer du Nord. Si Pogačar (1,76 m et 66 kg) parvient à remporter la course dimanche, il deviendrait le troisième cycliste le plus léger à s’imposer sur le velodrome de Roubaix. Il serait même le plus léger depuis Bernard Hinault en 1981 !

Avec le Néerlandais, Les concurrents notables pour cette année incluent Wout Van Aert (Visma-lease a bike), originaire de Belgique, ainsi que Jasper Stuyven (Lidl-Trek). Qui s'intègrent le mieux à la tendance des vingt derniers tours. Comme Stefan Küng (Suisse, Groupama-FDJ) et Filippo Ganna (Italie, Ineos Grenadiers), plutôt en difficulté pendant la Ronde , dont les imposantes tailles offrent également un pouvoir qui pourrait leur permettre de surprendre ce dimanche.

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