En 2022, un conducteur dans la trentaine a heurté une assemblée de spectateurs au cours du fameux carnaval belge appelé les "Gilles" à La Louvière, causant ainsi sept décès et plusieurs dizaines de blessures. La Cour d'appel de Mons a rendu son verdict ce lundi 7 avril en enjoignant que cet individu soit tenu responsable de ces sept homicides volontaires.
Le tribunal d'appel de Mons en Belgique a exigé ce lundi 7 avril que soient transmises au tribunal des assises les affaires concernant la réponse devant sept homicides commis par un conducteur âgé de trois décennies qui avait percuté une assemblée lors d'une parade carnavalesque en 2022 à La Louvière.
L'accident tragique, responsable de sept décès et plusieurs dizaines de blessés, avait profondément touché toute la nation et conduit à l'organisation d'un hommage national en souvenir des personnes disparues. Cet événement s'était produit lors du célèbre carnaval wallon de Belgique connu sous le nom des "Gilles" de La Louvière, où les participants se promenaient vêtus de costumes traditionnels ornés de jabot et de clochettes, chaussés de sabots.
Un choc terriblement violent
Le 20 mars 2002, aux alentours de 5 heures du matin, une automobile roulant à une vitesse supérieure à 150 km/h dans les ruelles de Strépy-Bracquegnies — section de cette localité — n'a pas réussi à esquiver un attroupement qui se déplaçait sur la route afin d'atteindre des individus habillés différemment.
L'investigation a révélé que le chauffard, Paolo Falzone, filmait à la main pendant qu'il conduisait, tout en étant tournée vers son passAGER pour bavarder. L'accident s'est avéré être d'une violence extrême.
Deux individus qui se trouvaient sur la voie publique sont entrés en contact avec le pare-brise de la voiture lors de la collision, tandis qu'un tiers a été projeté sur le capot avant d'être écrasé et traîné sous le véhicule, selon ce que les investigateurs ont qualifié de freinage insuffisamment précoce.
Le décès de cette personne écrabouillée, Frédéric D'Anderea, avait précédemment été qualifié de "homicide volontaire" par une première décision du juge instructeur.
Leurs souffrances ont été entendues par la Justice.
Cependant, un intense désaccord persistait entre le parquet et les parties civiles d'une part, et la défense du conducteur présumé de l’autre, concernant les six autres décès. Frank Discepoli, l'avocat de Paolo Falzone, réfutait les accusations de meurtre, affirmant que son client n’a jamais eu « l’intention de causer des morts ».
Finalement, la chambre des mises en accusation de la cour d'appel de Mons a suivi les recommandations du parquet général ce lundi. Ainsi, Paolo Falzone sera jugé par un tribunal populaire pour sept meurtres intentionnels ainsi que pour « 80 tentatives », selon une déclaration faite à l’Agence France-Presse (AFP) par un représentant officiel de la cour. Il encourt une peine maximale allant jusqu’à trente années de détention.
Le passager d'Antonino Falzone, qui se trouve être son cousin, comparaitra devant le tribunal correctionnel de même, mais il fera face aux accusations de négligence ayant entraîné une situation dangereuse pour autrui. La peine maximale qu'il pourrait recevoir serait de deux années de réclusion criminelle.
David Gelay, avocat représentant diverses parties civiles, a exprimé sa satisfaction suite à la décision annoncée, selon une déclaration faite conjointement avec l'AFP.
"Cela ne pouvait en aucun cas être considéré comme un simple accident de la route. Mes clients sont soulagés, contents de voir que la justice a écouté leur douleur", a déclaré David Gelay, qui défend les proches d'un homme tué il y a trois ans en même temps que sa soeur et son beau-frère.