Bien que aucun cas de transmission humaine du virus de la grippe aviaire H5N1 n’ait été détecté dans notre pays, la Haute Autorité de Santé a abordé mercredi 8 avril la possibilité d’une vaccination pour les personnes en cas de risque accru.

Si la France est face à un accroissement notable des ménages ayant des animaux de compagnie, grippe aviaire Et en ce qui concerne les cas graves chez l'homme contractés par le biais d'animaux infectés, la Haute Autorité de Santé (HAS) a conseillé mardi 8 avril que les individus susceptibles d'être exposés au virus doivent être vaccinés.
Bien que juger "l'imprévisibilité précise de l'évolution du virus comme impossible pour le moment" soit son sentiment, la HAS, sollicitée par le ministère de la Santé, "propose la vaccination en utilisant le vaccin prépandémique Zoonotic Influenza Vaccine (H5N8)". au cas où le nombre de familles d'animaux augmenterait , même avec les mesures préventives mises en œuvre, et face à des cas humains graves".
Selon ses dires, cette situation obligerait à "sécuriser les individus exposés" via l'administration de deux doses de vaccin espacées par une période de trois semaines. Le produit fabriqué par le laboratoire Seqirus, étant le seul à avoir obtenu la permission de commercialisation en Europe, offre une protection contre les variants du virus influenza aviaire H5N1 présents globalement.
Prévenir l'apparition des formes graves
Cependant, l'identification d'un seul cas humain de grippe aviaire au sein du pays, qu'il soit autochtone ou importé, n'est pas suffisante pour justifier une vaccination prépandémique selon laHAS, qui a élaboré divers scenarioss.
"Le but principal de la vaccination est d'éviter les formes graves de maladie en cas de contamination et, éventuellement, de diminuer le risque pour un humain de contracter la maladie à partir d'un animal," explique cette autorité.Dans le scénario envisagé, la HAS recommande de vacciner prioritairement plusieurs catégories: éleveurs de volailles (et de bovins, le cas échéant), personnel technique des laboratoires de diagnostic et de recherche vétérinaires, personnel de laboratoire manipulant le virus pour l'investigation de cas humains, techniciens et vétérinaires avicoles, personnel réalisant l'abattage d'urgence, équarisseurs.
Ces recommandations s'appliquent à un "contexte prépandémique", indique laHAS, et "pourraient être modifiées selon l'évolution de la situation sanitaire" dans différents pays.
La propagation de la grippe aviaire aux États-Unis Parmi les exploitations avicoles et bovines, l'apparition de cas a suscité des inquiétudes concernant un possible retour du virus en France. Heureusement, le pays reste indemne ces dernières semaines grâce à la vaccination des canards.
Au début du mois de février, les responsables sanitaires ont indiqué qu'ils étaient "complètement engagés" pour faire face à la situation aux États-Unis, caractérisée principalement par 70 infections transmises à des personnes, avec un décès recensé. On a également détecté d'autres cas chez l’être humain sur différents continents, comme récemment au Mexique ou encore tôt cette année en Europe. Jusqu'à présent, aucun foyer de contamination interhumaine ne s'est manifesté.