Premium ADs

Une entreprise spécialisée dans le conseil a été sollicitée afin d'examiner l'état des marques rencontrant des problèmes, particulièrement concernant les prix hauts aux États-Unis.

Stellantis rencontre déjà des difficultés. Le groupe a constaté une baisse significative de ses ventes et de ses revenus jusque vers 2024, un revers qui a entraîné la démission surprise de son précédent dirigeant, Carlos Tavares. L'intention était que cette période soit consacrée au redressement de l’entreprise, mais face aux tarifs douaniers imposés par Trump restant en place et ne montrant aucun signe de réduction, le climat actuel paraît propice à une détérioration encore plus marquée du positionnement de Stellantis sur le marché.

Alfa Romeo et Maserati Deux marques qui traversent des difficultés attirent une attention spéciale. Stellantis a fait appel au cabinet de conseil en gestion McKinsey and Company afin d'examiner la situation, particulièrement concernant les droits de douane. Une source officielle de l’entreprise a indiqué à Automotive News Europe que McKinsey avait été sollicité pour "fournir des éclairages" sur les questions liées aux deux fabricants automobile, sans apporter davantage de précisions.

Stellantis a rejeté notre requête pour des informations complémentaires. Un représentant de l’entreprise a donné la réplique suivante à Motor1 :

On a sollicité McKinsey afin qu'il expose ses analyses sur les nouveaux droits de douane imposés aux États-Unis pour Alfa Romeo et Maserati.

Photo: Stellantis

L'utilisation d'un cabinet de conseil indique que la situation est critique au sein du groupe Stellantis. En effet, aux États-Unis, Alfa Romeo n’a commercialisé que 8 865 véhicules durant toute l’année. Ce chiffre traduit une diminution de 19% comparativement à l'année précédente, néanmoins cette tendance est encore plus préoccupante concernant Maserati. Cette dernière marque luxueuse a écoulé 11 300 unités mondialement, avec seulement 4 819 exemplaires livrés outre-Atlantique. Avec des taxes douanières allant jusqu'à 25%, applicables à toutes les importations vers les États-Unis, y compris tous les modèles Maserati et Alfa Romeo, il ne faut donc pas être surpris si Stellantis réfléchit sérieusement à sa stratégie future.

Lire aussi :

  • Le paradoxe concernant les taxes à l'importation : les fabricants de voitures américaines sont ceux qui courent le plus grand danger.
  • Stellantis fabrique de plus en plus de véhicules hybrides... et cela pose un problème.

Les discussions venaient tout juste de commencer, mais il paraît que toutes les possibilités restent envisageables. Parmi ces choix figurent notamment un potentiel partenariat avec d’autres sociétés ou même leur mise en vente. D’après Automotive News Europe, des coopérations avec des fabricants automobiles d’Asie du Sud-Est ne seraient pas exclues, ce qui laisse entendre que plusieurs acquéreurs potentiels originaires de Chine se positionnent déjà pour une acquisition possible et avantageuse des marques italiennes spécialisées. Dans l’ultime analyse, le futur des deux constructeurs dépendrait peut-être davantage des décisions tarifaires prises par Trump concernant les taxes à l'importation. Une augmentation supplémentaire fixée à 25% risquerait fort de causer des dommages significatifs non seulement à toute l’industrie automobile, mais aussi aux précieuses marques automobiles italiennes niches.

Alfa Romeo s’efforce activement du développement de nouvelles offres. La prochaine génération des modèles Stelvio et Giulia est actuellement en chantier, bien que leur apparition publique n’est prévue qu’en 2027 environ. Du côté de Maserati, alors que l’électrification était au programme initial, un redéploiement stratégique a entraîné l’annulation du projet MC20 EV.

Source: Automotive News Europe

Table of Contents [Close]
    Plus récente Plus ancienne
    X
    X
    X