BRUXELLES, 10 avril (solusikaki.com) - L’Union européenne et la Chine ont décidé d’examiner la mise en place d’un tarif minimum pour les automobiles électriques produites en Chine au lieu des taxes à l’importation sur ces mêmes véhicules qui avaient été imposées par l’UE il y a un an, a annoncé jeudi un représentant de la Commission européenne.
D'après le quotidien allemand Handelsblatt, les discussions à cet effet ont déjà commencé.
Le commissaire européen chargé du Commerce, Maros Sefcovic, a discuté au cours des vingt-quatre dernières heures avec le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, comme l'a indiqué le porte-parole européen. Ils ont également décidé d'examiner la possibilité d'établir un prix minimum.
À Beijing, le ministère du Commerce a annoncé que les discussions allaient commencer "aussitôt".
Dans le passé, Maros Sefcovic a indiqué qu'un prix minimum doit également être efficace et vérifiable comparativement aux droits de douane européens, qui ont été augmentés à 45,3% l'année dernière pour les imports de voitures électriques depuis la Chine.
Bruxelles a exprimé sa volonté d'engager des discussions avec Pékin pour trouver une solution alternativa aux droits de douane.
Ces conversations ont lieu dans le cadre d'une guerre commerciale à l'échelle planétaire initiée par Donald Trump, visant spécifiquement la Chine et l'Union européenne.
Lors d'une annonce faite ce mercredi, le président des États-Unis a décidé de suspendre pendant trois mois les tarifs douaniers réciproques, à l'exception notable de la Chine, qui verra quant à elle ses biens soumis à des taxes encore plus élevées.
Face aux tarifs douaniers imposés par l'Europe, Beijing a répliqué en prenant des mesures de représailles qui visent particulièrement le cognac français, affectant ainsi les ventes d’entreprises comme Hennessy, Rémy Cointreau et Pernod. (Rapporté par Philip Blenkinsop depuis Bruxelles et Maria Martinez depuis Berlin ; traduit en français par Jean Terzian, modéré par Benjamin Mallet)