La récente union stratégique entre McLaren Automotive et la jeune pousse britannique Forseven a été pilotée par l'investisseur CYVN Holdings, qui est soutenu par le fonds souverain des Émirats arabes unis. Cette alliance pourrait repenser le paysage de la marque britannique grâce à l'intégration de technologies issues de Chine. en particulier celles du fabricant Nio .
Vers une McLaren boostée par les technologies Nio ?
En fait, CYVN Holdings, qui détient maintenant une participationmajoritaire dans Nio avec 20,1% des actions après avoir injecté 2,2milliards de dollars en décembre 2023, possède égalementMcLaren. Effectivement, au mois de février 2025, une convention de licence technologique a été signée entre Nio et Forseven, maintenant rattaché à McLaren Group Holdings. Cette entente permet à celle-ci d'utiliser divers éléments logiciels, matériels ainsi que des solutions techniques conçus par Nio. Cette convergence suggère en réalité l'éventualité d'une McLaren équipée par Nio. , un premier pas important pour l’entreprise britannique, qui rencontre encore des difficultés dans son passage vers les véhicules électriques. À part l'Artura hybride Ou bien, depuis le lancement du modèle P1 en 2013, McLaren avait évité les projets de supercar entièrement électriques. Cependant, cet accord pourrait changer la donne.
Un SUV McLaren électrique, une évolution indispensable ?
Nick Collins, ancien dirigeant chez Ford et JLR, actuellement au commande du nouvel ensemble McLaren Group Holdings, souligne l'adaptabilité de cette approche : "L'avenir des moteurs sera multifonctionnel". À cet égard, la technologie de Nio ne vise pas une application directe en l'état, mais plutôt une utilisation modulaire, particulièrement dans les domaines de la conduite autonome et des systèmes d’échange de batteries. N'oublions pas que Nio est l'un des rares fabricants (aux côtés de Geely) offrant des stations pour le remplacement des batteries en seulement quelques minutes. 1300 stations de remplacement de batterie en Chine sont déployées et une quinzaine de stations sont installées en Norvège, aux Pays-Bas et en Allemagne. Le PDG de McLaren, Michael Leiters est néanmoins demeuré extrêmement circonspect. Dans un communiqué accordé au Financial Times concernant de possibles hypercar ou voitures sportives totalement électriques.
Toutefois, Cette fusion pourrait également offrir au constructeur de Woking une opportunité d'explorer des domaines jusqu'alors inexplorés, comme celui des véhicules SUV. Nick Collins soutient par ailleurs cette hypothèse (sans l'affirmer directement) en soulignant que les versions haut de gamme s'intégreraient mieux avec une propulsion électrique, notamment en raison du confort sonore et du niveau de sophistication ressenti. Cette orientation s'inscrit également dans une stratégie de diversification industrielle, largement suivie par des rivaux établis tels que Porsche, Lamborghini ou encore Aston Martin. Pour résumer, si aucun accord n'a encore été conclu, il ne serait pas du tout surprenant qu'un SUV McLaren voie le jour. La question est de savoir quel type de technologie utiliser pour son moteur, soit une transition directe vers un véhicule entièrement électrique, soit une hybride. Étant donné les performances mitigées des véhicules zéro émission mondiaux, opter pour la deuxième option semblerait sans doute être la meilleure stratégie.
Lisez l'article publié dans L'Automobile Magazine.