
Des pesticides appliqués sur des plantations de bananes et certains vignobles grâce à l'utilisation de drones : une régulation stricte dans ce domaine a été définitivement approuvée mercredi au Parlement, soutenue par le gouvernement. Le projet de loi proposé par le député Renaissance Jean-Luc Fugit, qui avait déjà obtenu l'approbation, l'Assemblée nationale ,a été adoptée sans modifications par le Sénat avec 237 voix pour et 97 contre, ce qui garantit un prompt entrée en vigueur malgré l'intense opposition de la gauche.
Appuyé par le gouvernement qui considère ce projet comme un "texte progressiste", il permettra l'utilisation de drones pour épandre certaines substances phytoprotectrices sur des terres agricoles inclinées au-dessus de 20%. Cela s'appliquera spécifiquement aux plantations de bananes et aux vignobles-mères. Alors qu'à présent, la législation prohibe tout type de pulvérisation aérienne de ces produits sauf dans des situations strictement contrôlées liées à des risques sanitaires graves, cette modification apporterait selon ses promoteurs plusieurs avantages. Elle pourrait notamment éloigner les employés du secteur agricole de la zone traitée ou réduire la quantité de produits chimiques en raison d'une application plus ciblée.
Ils se basent principalement sur une étude pilote réalisée entre 2019 et 2021 ainsi que sur les recommandations d'un rapport émis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Les conclusions de ce document varient cependant en fonction des orientations politiques. « Des restrictions abruptes ont un impact négatif sur toute la communauté agricole », ou encore « le développement technologique, et particulièrement l'agriculture de précision, constituent des partenaires fiables : elles garantissent maintien au niveau actuel des avantages pour protéger nos cultures, tout en diminuant significativement les dangers écologiques et sanitaires » , a défendu Annie Genevard, Ministre de l'Agriculture.
C'est avant tout le potentiel agricole qu'il faut protéger
Pour la gauche, cependant, cette mesure — bien qu'elle soit limitée à certaines situations — n'est rien d'autre qu'une tactique visant à dissimuler ses véritables objectifs. Comme l'a dénoncé l’écologiste Daniel Salmon : « Il ne s'agit là que d’un cheval de Troie destiné à éliminer progressivement le principe d'interdiction des pulvérisations aériennes ». Le socialiste Jean-Claude Tissot ajoute : « L'idée principale est avant tout de maintenir un potentiel agricole important. Nous revenons inexorablement aux mêmes logiques productives, commerciales et concurrentielles ». --- Note: J'ai conservé les citations directement tirées du discours original sans modification.
L’initiative prise par le Parlement était pratiquement identique à celle présentée dans un autre projet de loi initié par le sénateur Laurent Duplomb, qui vise à « lever les obstacles au exercice du métier d'agriculteur ». Cette proposition sera prochainement examinée par l’Assemblée nationale. Ainsi, cette mesure concernant l’épandage via des drones répond dorénavant aux attentes en matière réglementaire.